Bosch : « La pandémie renforce l’adhésion au projet GS1 »
Bosch Power Tools a partagé ses premières données produit avec Intergamma via la datapool GS1. Il s’agit de données provenant de 5 des 65 groupes de produits du catalogue du fabricant d’outils électroniques. Joris Bax, le data manager, s’en réjouit. « C’est un pas en avant certes petit, mais très important. Maintenant que nous connaissons la marche à suivre, je m’attends à ce que le processus soit bien plus rapide avec les autres groupes de produits. Nous ajouterons d’autres groupes de produits avant la fin de cette année. »
Joris Bax est enchanté de voir que les données produit provenant du système de Bosch correspondent désormais une par une aux données produit du site Web d’Intergamma. « C’est incroyable le temps que nous perdons encore dans notre secteur à introduire, contrôler et corriger les données produit. Le temps qui s’écoule entre la décision d’un retailer de vendre un produit et le moment où le produit est réellement en ligne avec les données et les médias corrects est notamment beaucoup trop long. L’introduction d’un nouveau produit demande trop d’opérations manuelles. C’est ce que nous devons automatiser le plus rapidement possible à l’aide de la datapool GS1. »
Harmonisation et automatisation
Il y a cinq ans, au siège de Bosch en Allemagne, on avait déjà pris conscience que les données produit allaient devenir de plus en plus importantes. En particulier dans le commerce électronique, il est essentiel de disposer de données et de médias de qualité pour aider les clients à trouver les bons outils. Mais ces données étaient dispersées dans toute l’entreprise. « Avec Bosch et Dremel, nous avons différentes marques avec différentes gammes de produits et différents groupes de produits. Ces marques, ces gammes et ces groupes de produits sont tous regroupés dans des divisions différentes, chacune ayant ses propres données produit. Il y a cinq ans, on a décidé d’harmoniser et d’automatiser la gestion de toutes ces données dans le monde entier », explique M. Bax.
Un véritable travail de bénédictin. Des dizaines de bases de données différentes ont dû être coordonnées les unes avec les autres. Deux foreuses issues de deux gammes différentes partagent peut-être en grande partie les mêmes caractéristiques, mais elles ont été enregistrées différemment dans différents systèmes. « Nous avons passé un an à réduire le nombre d’attributs de dix mille à quelques centaines. L’uniformisation de toutes les bases de données a représenté un travail de titan, mais c’était nécessaire pour qu’en interne, tout soit désormais compris de tous, et pour pouvoir communiquer sans ambiguïté avec les clients. »
Le Benelux montre la voie
C’est depuis le siège qu’il a également été décidé du couplage avec la datapool GS1 au Benelux. Conformément aux standards GS1, le fournisseur peut désormais partager des données avec des retailers de plusieurs pays différents. « Nous sommes en tête au Benelux. Aucune autre région au monde ne demande autant de données produit, mais nous espérons que d’autres régions suivront. Grâce à cette plateforme, nous pouvons également envoyer ces mêmes données produit aux datapool GS1 d’autres pays. »
Le fait que le passage du modèle de données de Bosch au modèle de données de GS1 Benelux ait lieu en Allemagne complique néanmoins légèrement la tâche de M. Bax. « Cela signifie que de nombreux services différents travaillent sur certaines parties du projet. Mais comme il s’agit d’un programme d’harmonisation mondiale au sein de Bosch, nous avons accumulé beaucoup de connaissances en interne. Par conséquent, nous n’avons pas besoin de faire appel à une tierce partie pour superviser ce projet comme le font de nombreux autres fournisseurs. De plus, cela va bien au-delà d’un simple couplage vers la datapool GS1. Grâce au programme d’harmonisation, de nombreux autres processus au sein de l’entreprise ont également été simplifiés. »
La pandémie, synonyme de croissance en ligne
Le chemin de M. Bax sera encore long. Avec son équipe, il a encore soixante groupes de produits à ajouter à la datapool. « Notre catalogue compte environ 10 000 articles avec 20 à 50 attributs par article. Nous sommes loin d’en avoir terminé, notamment parce que le modèle de données de GS1 est toujours en cours de développement. Maintenant que nous avons franchi la première étape, il est temps de rendre les processus plus efficaces. Aujourd’hui, le temps est consacré intégralement à la préparation des données et nous ne prêtons pas suffisamment attention à leur qualité. Enfin, il est important de sécuriser correctement tous les processus au sein de l’organisation, afin que mes collaborateurs sachent également ce que l’on attend d’eux. »
Tout ce projet coûte beaucoup d’argent et de temps à Bosch, sans générer de revenus directs. « Mais des revenus indirects, oui. C’est ce que nous avons pu constater cette année depuis l’arrivée de la pandémie. Les ventes en ligne ont littéralement explosé. Cela n’a fait que renforcer l’adhésion au projet. En ligne, les données produit sont d’une importance capitale », selon M. Bax, qui se réjouit qu’un nombre croissant de retailers de produits de jardinage et d’articles pour animaux rejoignent la datapool. « Cela ne change rien pour notre projet de données. Mais chaque retailer qui puise des données produit dans la datapool est une satisfaction pour nous. J’en ai plus qu’assez de tous ces documents Excel qu’il reste à remplir. »
L’analyse approfondie : une première étape
Pour conclure, M. Bax a-t-il encore un conseil à donner à ses collègues travaillant chez d’autres fournisseurs ? « Il faut commencer par une analyse approfondie. Où les données sources se situent-elles au sein de l’entreprise ? Comment ces fichiers de données sont-ils organisés ? Comment faire pour faire correspondre ces fichiers et les traduire pour qu’ils soient intégrés dans la datapool GS1 ? Il faut ensuite s’assurer de libérer une capacité suffisante. La connexion à la datapool ne se fait pas en une semaine ou un mois. Et il ne faut pas penser que tout va aller comme sur des roulettes. Parce que ce ne sera pas le cas. »