En cette période de coronavirus, il est plus important que jamais de fournir des informations nutritionnelles correctes à Nubel
Un jumeau numérique correct est essentiel pour la vente en ligne
L’alimentation est le carburant des êtres vivants. Il en va donc de l’intérêt de chacun d’être informé le mieux possible à ce sujet. Depuis 30 ans, Nubel (Nutriments Belgique) joue un rôle clé dans ce domaine. Grâce à des outils tels que la Table de composition des aliments, la Banque de données de marques et le Planning alimentaire, l’organisation propose tout un catalogue de documentation gratuite aux personnes intéressées. À cette fin, l’organisation travaille en étroite collaboration avec GS1 depuis sept ans.
« Cela nous permet notamment de disposer de données plus récentes. L’obligation pour le secteur d’importer un packshot via My Product Manager dès 2021 représentera également un atout », déclare Carine Seeuws, Business Unit Manager chez Nubel.
Pendant un certain temps, la Belgique et l’Irlande étaient les deux seuls pays d’Europe à ne pas disposer d’une banque de données alimentaires nationale. Le problème fut résolu à la création de Nubel en 1990, qui s’est immédiatement imposé comme modèle dans le monde entier. « C’est dû à la coopération unique entre le secteur et le gouvernement (SPF Santé publique) dans notre pays », explique Carine Seeuws. « Et cela ne changera pas, car Tom Auwers, président du comité de direction du SPF Santé publique, accorde énormément d’importance à ce type de collaboration constructive. Surtout si cela est bénéfique pour la santé de nos citoyens. »
Depuis, Nubel est également devenu partenaire d’Eurofir (European Food Information Resource), la plateforme sur laquelle les banques de données nationales de tous les pays européens sont accessibles. Cette plateforme permet par exemple de comparer les compositions des pains blancs de différents pays.
Approche
« Notre mission consiste à rassembler, à gérer et à mettre à jour en permanence une banque de données scientifiques sur les nutriments présents dans les aliments. Ainsi, nous sommes un partenaire essentiel du gouvernement lors du soutien et de la mise en place des politiques en matière de santé. L’objectif est d’informer un groupe cible aussi large que possible sur un maximum de produits alimentaires présents sur le marché belge. »
Nubel reçoit ces informations nutritionnelles par différents canaux. « Tout d’abord, nos propres analyses : nous achetons des produits dans divers commerces du pays et les testons en laboratoire. Nous obtenons ainsi des données génériques concernant des produits alimentaires de base (comme la farine) et des plats préparés (comme les pizzas). Puis, les producteurs et les retailers fournissent des informations dont ils assument toute la responsabilité. De plus, nous collaborons aussi très bien avec GS1, grâce à la plateforme My Product Manager (le successeur de trustbox). Cette plateforme permet, entre autres, aux propriétaires de marques de mettre les informations étiquettes des produits alimentaires préemballés à la disposition des autres acteurs de la chaîne, et ce sous forme numérique et de manière structurée. »
Manger varié
La mine d’informations rassemblées par Nubel est utilisée pour mettre au point des outils très utiles. « Il y a donc la Table belge de composition des aliments, qui fournit des informations importantes permettant à des milliers de personnes de manger le plus varié et équilibré possible. Lors de l’édition la plus récente, la sixième, une attention toute particulière a été accordée aux soupes, aux plats préparés, aux produits végétariens et à base de soja, mais aussi aux produits fermiers. Il y a aussi la Banque de données de marques avec poids et mesures. Cet outil compare les informations génériques (sur base d’une médiane) avec les informations relatives aux produits spécifiques des marques. Dernier point, mais pas le moindre, nous proposons aussi le Planning alimentaire. Ce planning permet à tout utilisateur de contrôler son alimentation et son activité physique grâce à un journal personnel, une table automatisée de la composition des aliments, un livre de recettes et un bilan énergétique. D’ailleurs, le format de poche du document est gratuit. »
Inscription gratuite
Les documents proposés par Nubel peuvent être utiles à tous. « Nous voulons toucher de manière proactive le plus grand nombre de personnes possible, le consommateur étant notre priorité. Souvent, les gens ne se manifestent que lorsqu’ils ont des problèmes de santé. Pourtant, tout le monde peut s’inscrire gratuitement pour consulter la Banque de données de marques. De plus, tous les mardis, nous diffusons une newsletter via les réseaux sociaux, comme Facebook, contenant des informations sur les produits et pouvant servir de guide lors des achats. Nos documents sont également utilisés dans l’enseignement secondaire pour les cours de biologie, de nutrition, d’alimentation, etc. L’industrie, le gouvernement et le secteur (para)médical utilisent également au quotidien les informations disponibles via nos outils. »
Ces énormes progrès dans le domaine de l’information nutritionnelle représentent évidemment une évolution très positive. « À l’époque, nous avons presque dû commencer de zéro, mais nous avons pu collaborer avec de nombreuses autres organisations et bénéficier d’un plus gros budget. Le budget est essentiel, car il reste beaucoup à faire. Par exemple, les analyses pour déterminer correctement la teneur en vitamines sont très chères. Nous voulons aussi répondre aux tendances actuelles. L’année passée par exemple, nous avons accordé beaucoup d’attention aux produits céréaliers. De nombreuses méthodes d’analyse sont devenues plus précises et plus détaillées avec le temps, ce qui nous permet notamment de déterminer la teneur en fibres avec une grande précision aujourd’hui. »
Banque de données étendue
Les fournisseurs ont également avantage à rendre leurs fiches produits accessibles à Nubel via My Product Manager de GS1. « Un seul canal, sans investissement supplémentaire, leur suffit alors pour mettre les informations sur les produits à la disposition de leurs clients professionnels et de Nubel. Plus il y a d’entreprises qui le font, plus notre banque de données sera complète. De plus, ces entreprises font ainsi partie d’une banque de données étendue liée au Planning alimentaire. Ce planning est énormément utilisé dans les écoles et dans les hôpitaux. »
Bien entendu, le fournisseur transmet dans l’idéal des informations nutritionnelles correctes et complètes. « Dès que nous remarquons que quelque chose ne colle pas, nous l’adaptons dans NIMS (Nubel Information Management System) et nous contactons le fabricant afin qu’il puisse aussi appliquer les modifications dans My Product Manager. Nous conseillons aussi aux fabricants de fournir une description adéquate du produit, afin qu’il soit repris correctement dans le système de classification des aliments FoodEx. Il s’agit d’un système standardisé visant à identifier les groupes d’aliments et à classer les aliments selon les normes européennes. À partir de 2021 nous ferons encore un pas en avant, car un packshot (à publier dans My Product Manager) sera alors obligatoire. Nous aurons donc moins de travail manuel à effectuer et pourrons mieux visualiser les produits, de manière automatique. »
Toujours des données récentes
Carine Seeuws se réjouit de la bonne collaboration avec GS1. « L’interaction entre NIMS et My Product Manager a permis des ajustements plus rapides et plus faciles, car des données récentes sont toujours à notre disposition grâce aux mises à jour hebdomadaires. De plus, cela nous permet d’accéder aux informations utiles d’un plus grand nombre d’entreprises dont les nouveaux produits peuvent être importés plus facilement. Nous conseillons aux entreprises d’éviter les abréviations et de mettre autant d’informations que possible à disposition, car nous remarquons encore trop de lacunes à l’heure actuelle. Des noms de produits incomplets, des informations qui ne correspondent pas à celles figurant sur les sites web des marques ou de leurs retailers et des erreurs dans l’encodage des valeurs nutritionnelles peuvent également poser problème. »
Magasins en ligne
Pourtant, c’est justement maintenant que l’industrie alimentaire bénéficierait d’être aussi précise et complète que possible à cet égard. « La pandémie de coronavirus entraîne une augmentation importante du nombre de commandes dans les boutiques en lignes. Cela permet aussi aux clients de comparer davantage les informations sur les produits en ligne et d’adapter leurs achats. Dans l’idéal, la création d’un « jumeau numérique » correct du produit physique deviendrait un réflexe spontané du fabricant. Ainsi, il augmenterait sûrement la probabilité que le client ajoute ses produits dans son panier. »