En quête de données qualitatives
" C'est ancré dans notre ADN "
Il y a environ neuf ans, le groupe Campofrio a décidé de centraliser son département master data. Ce fut une étape cruciale dans l'amélioration de la qualité des données. Isabelle Matton, Masterdatamanager pour le Benelux chez Campofrio, raconte l'évolution de la gestion des données de qualité de l’entreprise.
Isabelle Matton est Masterdatamanager chez Campofrio Benelux, entreprise de produits à base de viande. Le groupe comprend Imperial Meat Products en Belgique et Stegeman aux Pays-Bas.
Le producteur de charcuterie est connu pour les marques présentes dans la grande distribution comme Aoste et Marcassou, et pour des marques destinées au monde de la boucherie comme Imperial et Leielander.
En réponse à la demande du marché pour davantage de garnitures végétariennes, Campofrio a pour objectif de diversifier son offre à l’avenir afin de pouvoir aussi répondre aux besoins des flexitariens.
" La gestion centralisée et les contrôles de cohérence sont essentiels."
Des données correctes sur les produits sont de plus en plusattenduespar tous les acteurs du secteur. En plus, le cadre législatif l'exige explicitement et le consommateur le réclame aussi. Cette prise de conscience a incité Campofrio à prendre les devants il y a quelques années. "Nos cinq sites de production belges avaient chacun leur propre gestion des données", explique Isabelle Matton. "Lorsqu'un nouveau progiciel ERP a été introduit, Campofrio a décidé de centraliser le département masterdata. Cela a ouvert la voie vers une vraie évolution."
Priorité à l’excellence
En rassemblant toutes les connaissances et en confiant la responsabilité à une équipe centrale, l'attention portée au masterdata et à son traitement qualitatif a rapidement augmenté. "La gestion du masterdata ne faisait plus partie d'une tâche plus vaste, mais constituait réellement le core business de notre service", explique Isabelle Matton. "Le soin apporté à la publication via les systèmes GS1 est également devenu immédiatement notre responsabilité. Nous nous sommes embarqués là-dedans sans grande connaissances préalables."
L'externalisation de ce processus n'a pas été envisagé nous explique Isabelle. Le marché est extrêmement changeant : nouveaux produits, projets de développement durable, impact d’emballages recyclables, nouvelles matières premières pour la viande... - nous devons donc être capables de changer rapidement et avec souplesse. C'est plus facile avec une équipe dédiée interne, et la centralisation de la gestion du masterdata nous a donné la possibilité de le faire."
Cela fait maintenant 6 ans qu'Isabelle Matton et son équipe Benelux ont débuté. "Nous sommes sur la bonne voie. Les standards et la qualité des données font de toute façon partie de l'ADN de notre équipe, et nous étions déjà membres de GS1 parce que nous avions besoin des GTIN. Le passage de notre équipe masterdata aux standards GS1 est donc naturel." Dans cette optique, Isabelle Matton vit également les audits et le feedback de GS1 comme une bénédiction.
Après tout, la poursuite de la qualité est omniprésente. "A tel point que lorsque nous constatons des erreurs ou des incohérences, nous ressentons invariablement le besoin d'intervenir structurellement et de procéder à des ajustements", explique Isabelle Matton. "Pour éviter le risque de voir réapparaître la même erreur, nous effectuons des consistency checks (ndr. contrôles de cohérence) en interne. Nous voulons réduire la quantité d'erreurs de manière cohérente et préventive en intégrant de tels contrôles."
Impact important
Un audit de GS1 a révélé, par exemple, l'existence de failles dans l'interface entre le système Product Information Management (PIM) de Campofrio et la plateforme GS1. "Les listes d'ingrédients sont publiées dans les différentes langues nationales et nous avons constaté de petites différences entre le codage des informations en néerlandais et en français. Ce retour d'information est donc extrêmement instructif et utile."
Isabelle Matton est très attachée à une communication ouverte, tant en interne au sein de son équipe qu'en externe avec tous les partenaires et parties concernées, y compris GS1. "Après tout, l'impact d'informations incorrectes sur les produits peut se répercuter sur la production, la chaîne d'approvisionnement et la facturation", prévient-elle. "La qualité des données est essentielle pour une bonne communication avec les clients et les fournisseurs mais aussi pour les processus internes."
Le rôle de GS1
Au-delà de la valeur ajoutée des formations proposées par GS1, Isabelle Matton souligne qu'elle a beaucoup appris lors des FORUM GS1. "Si vous voulez savoir ce que font vos clients, où ils en sont, quels processus ils utilisent, vous trouverez beaucoup d'informations pendant cet évènement. Cela vous permet de mieux vous préparer et d'anticiper les besoins de vos clients."
Isabelle Matton et son équipe veulent d'ores et déjà cartographier des parcours qui tiennent compte des besoins des clients, avant même qu'ils ne soient interpellés à ce sujet. "Il est important que GS1 soit un partenaire neutre", précise-t-elle, "une partie indépendante entre les fournisseurs et les preneurs de données sur les produits. Le standard GS1 peut servir de dénominateur commun, afin que chacun puisse se détacher de ses propres systèmes et protocoles."