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My Product Manager au service du consommateur final via l’application BATRA

Aktina a bien compris la problématique liée aux données produits fiables et correctes. Dans un souci d’informer au mieux les consommateurs, l’asbl a développé une application basée sur les données de My Product Manager : BATRA. Claude Heyman, Responsable Technique chez Aktina, nous raconte le pourquoi du comment.


Aktina une plateforme d’éducation permanente

logo Aktina

L’asbl Aktina a été créée en 2006 et a son siège à Charleroi. Elle est financée par la région Wallone d’une part et par ses membres d’autre part. Les valeurs prônées par l’association sont l’éco-citoyenneté, le développement durable, la diminution de la fracture numérique et la défense des droits des consommateurs en Belgique.

Elle agit sur 3 axes principaux à travers divers projets concernant la santé, l’écologie et la technologie de l’information.

Vous l’avez compris, sa mission principale est la sensibilisation de la population aux causes écologiques, sanitaires et alimentaires.

La communauté BATRA 

BATRA (BArcode TRAnslator) est un projet qui se trouve sous la coupe de l’asbl Aktina. BATRA veut rassurer le consommateur dans son choix de produits et lui permettre de manger en toute conscience. Il donne également accès à des modules de sensibilisation et de formation sur le décryptage des étiquettes alimentaires. 

La mission spécifique de BATRA est de permettre une transparence des produits alimentaires conformément à la directive INCO, une directive européenne de 2011, plus précisément son article 14, qui stipule « avant tout acte d’achat ,même à distance, le consommateur doit avoir accès aux informations ». 

BATRA, le traducteur du code à barres alimentaire

BATRA est une application mobile qui est également consultable sur internet et qui est gratuite pour l’utilisateur. Elle a été développée dans le but d’informer le consommateur, de l’aider à déchiffrer l’étiquette d’un produit et de fournir des informations correctes et fiables en un clin d’œil en scannant le code à barre du produit.

L’idée de l’application ne date pas d’hier. En effet Claude Heyman, Responsable Technique nous explique les prémisses : « L’idée date d’il y a 12 ans, quand je travaillais au registre national de la population de Belgique et où je gérais les cartes d’identité électroniques. Nous avons tous un numéro national qui nous identifie uniquement. Donc pourquoi ne pas faire pareil avec le GTIN et le code à barre qui est relié à un produit de consommation. Grâce au GTIN, on dispose d’une info juste et pertinente venant de la source authentique, qui est le fournisseur distribuant le produit en Belgique. Le problème est qu’en cette période-là ce n’était pas une sinécure de récupérer des données pertinentes des fournisseurs. » 

Claude Heyman
Claude Heyman - Responsable Technique

Une base de données produits, oui, mais pas avec n’importe quelles données

Pour alimenter la base de données inhérente à l’application BATRA, Claude Heyman et son équipe se sont basés sur les données disponibles dans My Product Manager, la datapool de GS1 Belgilux et sa variante Française ‘CodeOnline’. 

Le Responsable Technique explique que toutes les informations, sans exception, sont récupérées de My Product Manager et ensuite affichées dans l’application. « Nous agissons toujours dans le but d’assurer une transparence totale envers le consommateur final. Il va de soi que nous publions d’office toutes les informations obligatoires de la norme INCO, et si les valeurs nutritionnelles sont disponibles nous les rajoutons afin de permettre le calcul sur une taille de portion choisie et l’affichage de l’apport quotidien recommandé personnalisé.» 

logo Batra
Logo application BATRA

Il insiste sur le fait de diffuser en toute objectivité des données produits correctes et à jour. Il est par exemple primordial d’afficher si les produits contiennent ou non des allergènes. 

Néanmoins, lorsque des données produits non obligatoires manquent dans My Product Manager, il arrive que l’asbl récupère des données d’une autre plateforme collaborative pour proposer une fiche produit plus complète. Dans ce cas-là, l’application averti l’utilisateur que les données ne sont pas fiables à 100% car elle ne viennent pas en direct du fournisseur.

« En plus de montrer en un seul coup d’œil la fiche produit au consommateur, BATRA permet aussi de configurer des alertes personnalisées ». L’utilisateur doit lui-même paramétrer les alertes qu’il veut recevoir comme par exemple : "Je veux être alerté quand le nutri-score est supérieure à B’, ‘Je veux être alerté lorsqu’un produit contient un certain allergène’,… L’utilisateur est également informé via l’application si il y a des rappels de produits de l’AFSCA lorsqu’il scanne un produit qui doit être rappelé ou si il a scanné ce produit dans le passé.

« Le scope de l’application est donc très large, mais c’est grâce à cela que le consommateur peut personnaliser ses alertes et son expérience utilisateur. Ces alertes ne fonctionnent efficacement que si les données produits sont correctes. » 

batra 2
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batra 4

Raccourcir les intervenants et créer un lien direct 

Claude Heyman attire l’attention sur l’importance des informations de contact du responsable du produit car elles permettent à l’utilisateur de directement rentrer en contact avec ce fournisseur en quelques clics. Il recommande de communiquer aussi les autres canaux de communication tel que les réseaux sociaux, le site e-commerce. BATRA s’active à créer ce lien direct entre le consommateur et le fournisseur.  

Une info produit correcte = parcours du combattant ? 

Le plus grand défi est de convaincre les fournisseurs distribuant le produit en Belgique d’introduire un maximum d’informations sur leurs produits via une seule et même plateforme. BATRA se veut de rester en tout temps objectif. 

« Nous n’avons pas de moyen de vérification pour contrôler si la fiche produit correspond bien au produit. C’est pour cette raison que nous comptons sur la validation du fournisseur avant de publier ces infos sur My Product Manager. Par contre, les utilisateurs et les fournisseurs sont informés si une donnée obligatoire INCO n’est pas présente en le signalant et en l’affichant sur la fiche produit dans l’application. »

logo MPM

Le Responsable Technique suggère aussi de partager des informations qu’on ne sait pas diffuser par le biais d’une étiquette physique. Par exemple, des images supplémentaires ou des vidéos. Il insiste sur le fait de profiter de tous les moyens de communication actuels pour mettre en avant les produits du fournisseur et son travail. 

Le consommateur devient consom’acteur

customer scans a product

Claude Heyman se remémore la présentation de GS1 lors de l’évènement organisé il y a 10 ans par COMEOS:  « A l’époque une étude démontrait déjà un manque considérable de données et grâce à l’arrivée des smartphones, le consommateur a désormais son propre scanner dans le creux de la main. Aujourd’hui le consommateur aspire à consommer plus local et plus durable, ce qui implique que les fournisseurs ont le devoir d’être transparent sur la composition et l’origine de leur produit. Une des informations les plus recherchée est par exemple le pays d’origine, car le consommateur est de plus en plus sensible à cette information. »

Les données produits digitales sont le nouveau pétrole ?

Les données sont réellement le new gold confirme-t-il : « Les données qui ne peuvent pas être diffusées via l’étiquette produit telles que les vidéos deviennent de plus en plus importantes. Cela permet au fournisseur d’être encore plus transparent en montrant quelques images de la création de son produit, où il va chercher ses ingrédients, ou encore comment il respecte les règles d’hygiène, le label ou une certification. » 

Communiquer pour mieux régner

Claude Heyman nous fait part d’un message envers les fournisseurs et pourquoi ils devraient mettre les informations produit à disposition d’Aktina pour nourrir l’application BATRA: « J’attire l’attention sur le remplissage de tous les champs dans My Product Manager qui ne sont pas obligatoires, mais qui ont beaucoup d’importance pour le consommateur final. 

Il continue avec un deuxième point d’attention : « Veiller à la concordance et la similitude des fiches produits lorsque les données sont introduites simultanément par le producteur et l’importateur. J’ai pu remarquer à certaines reprises que les fiches ne sont pareilles pour un seul et même produit ! »

Le troisième point est à l’attention de l’AFSCA. « J’aimerais étendre l’utilisation du GTIN dans les procédures de l’AFSCA. En plus des données que l’AFSCA fournit déjà (nom produit, numéro de lot et la date de péremption), il serait intéressant de fournir le GTIN du produit concerné pour gagner en temps et en efficacité, et ce surtout lors de rappels de produits. »

Enfin, il demande également aux chaînes de supermarchés de mettre les informations de leurs produits private label à la disposition des applications smartphone des consommateurs.

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22/09/2021
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