Valeur, proactivité et cocréation : telle est la vision de Wouter Schaekers, président du Conseil d'Administration de GS1 Belgilux
"Driving positive impact". Ces premiers mots donnent le ton de l'interview car, s'il y a bien une chose qui caractérise Wouter Schaekers, président du Conseil d'Administration de GS1 Belgilux, c'est la positivité. Il souhaite créer un impact positif en vue d'apporter une valeur ajoutée aux membres de GS1. "L'impact n'est pas quelque chose que l'on crée seul. Ce n'est que lorsque nous aurons pris conscience que nous faisons tous partie de GS1 que nous pourrons faire des progrès." La collaboration est le fil conducteur de la vision de Wouter pour GS1. Il veut utiliser le pouvoir de la collaboration pour mettre GS1 sur la carte pour tous les acteurs de la chaîne d'approvisionnement.
Wouter Schaekers est président du Conseil d'Administration de GS1 Belgilux depuis avril 2021, mais il porte également de nombreuses autres casquettes. Il est aussi Director Product Supply (Global Innovation, Capability and Sustainability) chez P&G et membre du conseil de Popai Sustainability. La carrière de Wouter chez P&G a débuté il y a 17 ans. Entre-temps, il a touché à tous les aspects de la chaîne d'approvisionnement. Cela fait maintenant 5 ans qu'il est membre du Conseil d'Administration de GS1 Belgilux. A-t-il toujours eu un faible pour les standards ? "L'amour a grandi au fil des années", dit-il en riant. "J'ai appris à apprécier le rôle des standards. Ils sont une nécessité pour l'avenir".
En fait, les standards ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont le fruit d'une bonne collaboration et d'une action réfléchie. "Il y a tellement de défis qui se présentent à nous. Nous devons saisir ces opportunités en concluant des partenariats et en cherchant des solutions ensemble. C'est ainsi que vous savez que le standard fonctionne et joue son rôle. Pour cela, la proactivité est cruciale."
#WeAreGS1
Wouter est comme un véritable roc derrière GS1 et sa mission. "GS1 est un forum, où toutes sortes de voix et d'expertises se rencontrent", explique-t-il. "Ensemble, nous parvenons à des conclusions qui nous permettent de créer de la valeur ajoutée pour nos membres, encore et encore. Vous pouvez voir le mot 'ensemble' de manière très large d'ailleurs. GS1 ne concerne pas seulement les employés de l'organisation mais tous les acteurs de la chaine de valeurs : des producteurs aux retailers. Cela va au-delà des frontières nationales et continentales." Ce faisant, le président souhaite également s'adresser aux présidents des autres organisations GS1, mais aussi aux organisations du secteur général. "GS1 a une histoire positive à raconter. Nous devons impliquer les différentes associations au sein de chaque secteur et entre les secteurs, en nous appuyant sur ces éléments pour créer le meilleur pour nos membres communs."
Le Conseil d'Administration a élaboré un plan pluriannuel qui définit les lignes directrices de GS1 jusqu'en 2022. Wouter lui-même considère le plan comme une boussole, dans laquelle il veut mettre des accents afin d'être plus efficace et d'avancer plus vite. Pour ce faire, il choisit résolument la conversation pour entendre et savoir ce qui se passe au sein de et en dehors de l'organisation. "Auparavant, GS1 était purement FMCG et Foodservice, mais au fil des ans, divers secteurs ont été ajoutés. Cela nécessite également une réorganisation de notre Conseil d'Administration, car chaque secteur a ses propres besoins. Je veux donc écouter chaque membre du Conseil d'Administration pour savoir ce qu'il a en tête et comment il envisage cette évolution. De cette manière, nous pouvons nous appuyer sur le bon travail qui a déjà été réalisé ces dernières années."
L'un des points d'action de ce plan pluriannuel consiste à impliquer le secteur des transports et de la logistique. Il s'agit d'écouter leurs besoins, de les convertir en groupes de travail et de passer à des projets pilotes. L'un des projets du secteur du transport et de la logistique auquel GS1 a récemment adhéré est le projet PILL de l'imec, de la VIL et de la VUB. Le projet veut connecter les réseaux de transport entre eux et ainsi organiser le trafic de marchandises de la manière la plus optimale.
L'objectif, créer de la valeur pour les membres
"Ce dont il s'agit concrètement, c'est de créer de la valeur pour nos membres. Cette valeur est un équilibre entre l'efficacité et la durabilité. Tant que nous laissons ces éléments aller de pair, nous offrons à nos membres la valeur ajoutée de GS1", explique Wouter. Cet équilibre est également crucial sur la voie de l'économie circulaire. GS1 peut y être le lien pour faciliter les conversations indispensables. "La qualité des données n'est pas quelque chose que l'on fait comme ça. Vous le faites pour une raison, à savoir créer de la valeur."
Si quelque chose le caractérise dans notre conversation, c'est son désir de rassembler les gens pour créer un impact positif. La positivité est le fil conducteur de Wouter, mais toujours avec les actions et le dynamisme nécessaires qui vont avec, et toujours avec les membres de GS1 à l'esprit.
La clé pour rester pertinent
Qui dit GS1, dit code à barres. Selon Wouter, c'est important, mais il ne faut pas s'arrêter là. "Si vous êtes pertinent, vous pouvez apporter cette valeur à nouveau. Grâce aux différents comités, comme le comité d'innovation, vous êtes toujours à la page. Que se passe-t-il dans la société ? De quoi nos membres ont-ils vraiment besoin ?"
Tout comme vous ne pouvez pas séparer GS1 et les codes à barres, vous ne pouvez pas non plus séparer Wouter et l'innovation. Il est toujours à la recherche du lien entre l'innovation et le plan global. "Avec le comité d'innovation, nous anticipons les tendances futures. C'est extrêmement important pour rester pertinent. Comme je l'ai dit précédemment, les standards ne tombent pas du ciel. Quelqu'un doit les créer. Si nous anticipons cela, nous sommes partis. En outre, vous avez besoin de deux volets : l'innovation et la base. Sans cette base qui a déjà été posée ces dernières années, vous ne pouvez pas innover, mais sans innovation, votre base devient sans intérêt."
Il donne l'exemple du Passeport Produit Numérique, où un produit reçoit, en quelque sorte un passeport qui l'accompagne tout son cycle de vie et qui contient entre autres, des informations sur son origine, sa composition et ses réparations antérieures. Cela rend la traçabilité et la circularité possibles. "La durabilité et les standards se rejoignent ici. La qualité de l'échange de données n'en sera que meilleure. D'un seul coup d'œil, vous donnez l'essentiel de votre histoire, de vos produits et des différentes parties concernées. C'est aussi de cette manière que nous augmentons la valeur pour nos membres et que nous rendons la standardisation moins complexe."
Wouter a beaucoup d'ambition et d'enthousiasme pour relever son défi en tant que président. Son objectif est clair : créer de la valeur pour les membres. Il y parviendra en réunissant les différentes parties, en les écoutant activement et en prenant des mesures. Nous conclurons par une citation claire : #WeAreGS1.