Vers une économie circulaire avec le projet Holy Grail 2.0
La Commission européenne souhaite une Europe neutre pour le climat d’ici 2050. La tâche est colossale, mais chaque étape franchie est un pas dans la bonne direction. Ainsi, plus de 130 multinationales et entreprises de l’industrie de l’emballage apportent leur contribution dans le cadre du projet Holy Grail 2.0. Le projet d’AIM et de l’Alliance to End Plastic Waste vise à rendre notre économie circulaire en rendant les systèmes de tri et de recyclage plus intelligents et plus efficaces à l’aide de la technologie et des standards GS1.
Nous avons tous envie de mettre la main sur le Saint Graal (Holy Grail), ce symbole de vie éternelle notamment évoqué dans les films d’Indiana Jones. Nous ne sommes pas sûrs de le trouver un jour, mais nous pouvons s’efforcer de trouver un phénomène similaire dans l’économie et gérer notre planète de la manière la plus durable possible. Les entreprises peuvent apporter leur contribution à une économie circulaire via d’innombrables initiatives et projets. C’est par exemple le cas du projet HolyGrail 2.0 de l’AIM – European Brands Association et de l’Alliance to End Plastic Waste. Avec plus de 130 entreprises, dont GS1, ils se sont fixé pour objectif d’améliorer le tri et le recyclage des emballages à l’aide de la technologie pour rendre notre économie circulaire.
GS1 a également rejoint le projet. Jan Somers, CEO de GS1 Belgilux et WP 5 leader chez GS1 Europe, explique pourquoi un tel projet peut être aussi important dans le cadre du Green Deal Européen. « HolyGrail 2.0 est un projet ambitieux et complexe, car rien de tel n’a encore été réalisé à cette échelle industrielle. En cas de succès, nous aurons inventé quelque chose qui peut apporter une contribution importante dans le cheminement vers une économie circulaire. »
HolyGrail 2.0 en quelques mots
Qu’est-ce que c’est exactement le HolyGrail 2.0 ? Le projet vise a rendre le tri et donc le recyclage plus efficaces à l’aide de la technologie. Une des techniques utilisées est le Digital Watermarking ou tatouage numérique. Il s’agit de placer un code invisible à l’œil nu sur toutes les faces d’un produit. Si le produit en question aboutit sur un tapis de tri, un scanner trouve le code et indique comment le recycler. « De ce fait, on optimise le tri et tous les déchets ne se retrouvent pas en décharge », complète Jan Somers.
Le rôle des standards GS1
« Bien entendu, ce Digital Watermarking ne remplacera pas le désormais bien connu GTIN. L’avantage est qu’il est possible de connaître le type de recyclage nécessaire sur la base du GTIN. L’information de recyclage y est en effet associée. En fait, les standards GS1 et ses données rendent les machines de tri et de recyclage plus intelligentes », explique Jan Somers.
De plus, cela contribue également au reporting sur le recyclage. « Imaginez qu’une entreprise mette 1 million de canettes sur le marché. Elles portent un GTIN associé à ce Digital Watermarking invisible. Ceci permet un traçage et un suivi très précis et il sera possible de dire simplement combien de ces canettes ont été recyclées. De ce fait, nous pourrons mieux communiquer à la Commission Européenne d’une part et aux consommateurs sur la nature des objets triés et leur volume d’autre part. »
Mise en place d’une première phase de test
La première phase de test commencera bientôt à Copenhague. À cette occasion, un premier prototype de l’unité de détection pour le triage sera installé à l’Amager Resource Centre (ARC), où le fonctionnement du système sera testé avec quelque 125.000 pièces d’emballage provenant d’environ 260 unités de gestion de stocks (SKU) différents. Les ingénieurs effectueront plusieurs tests pour vérifier si le système peut supporter la pression d’une application industrielle. Si le test est concluant, les premiers produits dotés d’un Digital Watermark garniront les rayons des supermarchés danois, français et allemand durant le premier semestre 2022.