Soudal NV : « Il s’agit d’un grand pas avant en tant qu’entreprise »
Soudal est peut-être une entreprise familiale belge, mais ce fabricant de colle, mastique et mousse PU, s’oriente assurément vers le marché international. Avec 69 filiales réparties sur cinq continents, l’échange de données standardisé international est capital. Afin de pouvoir échanger les données de ses 1.000 SKU avec ses clients à travers le monde, Soudal utilise depuis juin dernier la datapool GS1 GDSN. Nicolas Verbruggen est le project manager qui a supervisé le passage à GS1 GDSN. Il partage avec nous son expérience relative à l’utilisation de la datapool GS1.
Avantages
Nicolas : « Depuis juin 2020, nous échangeons des données produits via GS1 GDSN avec Intergamma, et ce sera bientôt au tour de Hubo ». Cela ne s’est pas fait sans rencontrer quelques difficultés, ajoute-t-il : « Il a fallu employer les grands moyens pour tout comprendre, recueillir les informations nécessaires et se mettre au travail. Quelques mois se sont désormais écoulés, et je suis très satisfait de la manière dont ça s’est passé. Il s’agit véritablement d’un grand pas en avant en tant qu’entreprise, notamment vu l’attention toujours plus grande mise sur la vente omni-channel. Et les retours de la part de nos clients sont également très positifs. »
Les avantages sont évidents. « Travailler de façon structurée est essentiel au vu de la taille et de la diversité de notre assortiment. Et la fiche produit standardisée nous offre précisément cette structure. »
Collaboration
Le datamodel vaut non seulement pour la Belgique, mais est également standardisé pour l’ensemble du Benelux, ce qui constitue un avantage considérable. « Tout le monde travaille de la même manière, ce qui permet de garantir une certaine structure au sein de votre entreprise tout en clarifiant davantage les choses pour tout un chacun au sein de la chaîne. Tout le monde part d’une base commune et utilise les mêmes bricks et les mêmes attributs, ce qui facilite grandement la collaboration. Nous savons que tout le monde poursuit le même objectif ce qui ouvre la communication, et il devient alors plus facile de discuter de tout, des difficultés comme des frustrations. C’est ainsi que naît la collaboration plutôt qu’une situation d’opposition ».
Qualité des données
Il ne s’agit pas de tout charger une seule fois, et ensuite de ne plus devoir s’en occuper. « L’entretien demeure essentiel. Notre assortiment de 1.000 SKU réparties sur 30 bricks constitue à cet égard un véritable défi. Notamment, car notre déploiement ne s'est pas opéré avec toutes les bricks en une seule fois. Nous devons à la fois maintenir les fiches produits à jour et ajouter de nouvelles fiches. On pourrait parler d’un loop continu, qui vous demande un investissement en temps et en énergie. Le défi consiste également à s’assurer que toute personne qui y contribue comprend bien pourquoi elle le fait. La communication est encore une fois incontournable dans ce cas. Si les gens comprennent, alors ils seront également disposés à poursuivre leur participation. Nous savons à quel point l’investissement est important, c’est pourquoi nous avons décidé de poursuivre nos efforts à cet effet aujourd’hui et à l’avenir également.
Matières dangereuses
La prochaine étape est pour bientôt : « En 2021, nous prévoyons de commencer à échanger des informations relatives aux matières dangereuses via GS1 GDSN.
Étant donné que nous avons des filiales et des partenaires commerciaux dans le monde entier, nous sommes en train de créer un système permettant de créer toutes nos Safety Data Sheets (SDS), dans les langues appropriées, et de les échanger facilement. Dès que ce système sera prêt, nous avons également l’intention d’échanger des informations de cette manière avec d’autres retailers via GS1 GDSN. »
Échanger les bonnes fiches avec le bon destinataire n’est pas nécessairement évident, ajoute Nicolas. « Il existe de nombreux documents différents : SDS, DOP, fiches techniques, etc. S’assurer que chaque fiche parvient au bon destinataire constitue donc un véritable défi. Nous comprenons bien cette nécessité, c'est pourquoi nous travaillons d’arrache-pied à automatiser tout cela et limiter ainsi au maximum le travail manuel. »
Message aux autres fournisseurs
« Je ne peux qu’encourager les autres fournisseurs et retailers sur le point de passer à GS1 GDSN à commencer par suivre les formations et workshops proposés », nous dit Nicolas. « Vous serez ainsi armés pour comprendre pourquoi certaines choses se déroulent d’une certaine manière, mais aussi pour comprendre comment fonctionnent GS1 et GS1 GDSN.
Ces moments sont également propices pour apprendre à connaître les autres acteurs du marché et pour partager vos expériences. Ils font peut-être face aux mêmes défis que vous, où peut-être sont-ils déjà quelques étapes plus loin que vous et qu’ils ont des choses à vous apprendre. Inutile de réinventer la roue. Ces contacts vous permettent également de comprendre les besoins et exigences des autres acteurs du marché. Comprendre la réalité du terrain permet de vous préparer encore mieux pour l’avenir. Et de faire des investissements plus judicieux. Ces connexions et cette collaboration permettent également de mieux vous comprendre, ce qui génère la bonne volonté nécessaire pour faciliter certaines discussions plus difficiles et ouvrir la communication. »
Le message aux fournisseurs qui doutent encore est clair : « Allez-y ! » encourage Nicolas. « Il suffit d’oser entamer la première discussion et d’avancer ensuite pas à pas. »