La qualité des données à l'ordre du jour du nouveau groupe de travail du secteur du Bricolage, Jardinage et Animalerie
Étant donné qu’un nombre croissant de fournisseurs du secteur du Bricolage, Jardinage et Animalerie rejoignent le datapool de GS1, l'attention portée à la qualité des données produit partagées gagne en importance. Un groupe de travail spécialement dédié à cette thématique a formulé trois points d'action susceptibles d'apporter une amélioration : optimiser le datamodel, accroître le taux de remplissage et sensibiliser davantage le secteur à ce sujet. Marco van der Lee de GS1 Nederland : « À l’heure actuelle, tout commence par des données produit de qualité. »
Dans le secteur du Bricolage, Jardinage et Animalerie, le canal en ligne connaît une importante croissance. Les fournisseurs qui souhaitent se démarquer dans ce canal à l’aide de leurs produits doivent fournir des données produit de qualité. Elles sont en effet nécessaires pour remplir les filtres de recherche des boutiques en ligne de façon plus pertinente, et ainsi mieux servir les consommateurs. « La plupart des consommateurs consultent d’abord Internent avant de commencer un bricolage. Si les données produit ne sont pas correctes, les consommateurs atterrissent sur le mauvais produit. Et s'ils ne parviennent pas du tout à trouver le produit qu'ils recherchent, ils ne se rendent pas au magasin », explique Marco van der Lee, responsable du secteur Bricolage, Jardinage et Animalerie ».
Un groupe de travail dédié à la qualité des données
La qualité des données est importante pour plusieurs raisons. Marco Van der Lee rappelle la législation stricte en matière de substances dangereuses. Les retailers ont besoin de données produit et de fiches de sécurité afin de pouvoir entreposer et transporter en toute sécurité les matières dangereuses, mais également pour pouvoir les intégrer dans la ventel en ligne. Depuis le début de cette année, le gouvernement vérifie davantage si les données correctes relatives aux risques des substances dangereuses sont mentionnées en ligne. « Il est en outre important de disposer de données fiables et de qualité pour le fonctionnement quotidien. De meilleures données sont garantes de meilleurs facteurs de charge, de meilleurs planogrammes et de meilleures commandes, livraisons et factures. En bref : toute la chaîne fonctionne mieux. »
Pour l'instant, les retailers ne peuvent pas se fier aveuglément aux données. Un groupe de travail spécialement dédié à la qualité des données entend changer cela. Il est composé de représentants de retailers et fournisseurs, tant néerlandais que belges : Intergamma, Hubo Belgium, Eltra, Calodar et Soudal. Ils sont assistés de GS1 Belgilux et GS1 Nederland, dont Marco Van der Lee : « Ensemble, nous avons défini la stratégie et fixé les priorités. Cette année, nous allons définir les points d'action afin de pouvoir nous mettre au travail le plus rapidement possible. »
Améliorer le datamodel
Le premier point d'action formulé par le groupe de travail porte sur l'optimisation du datamodel existant de GS1 Benelux. Ce datamodel comporte différents champs de données pour différents groupes de produits. « Nous allons jeter un nouveau regard critique sur tous ces champs de données. Quelles conventions avons-nous définies à ce sujet ? Devons-nous améliorer la description des champs de données ? Peut-on laisser tomber certains champs de données ? L'amélioration et la simplification du datamodel permettent de réduire le nombre d'erreurs. »
En outre, le groupe de travail souhaite comparer une nouvelle fois la datapool de GS1 avec les différents portails de fournisseurs des retailers. La plupart des retailers associés au datapool disposent de leur propre portail pour les données qui ne sont pas reprises dans le datamodel de GS1 Benelux. « Le datapool de GS1 ne pourra jamais complètement le remplacer. En tant qu'organisation indépendante, nous ne partagerons aucun prix d'achat ou autres données sensibles propres au retailer », souligne Marco Van der Lee. « Mais nous allons étudier comment ramener les différences à un niveau de 5 à 10 %, en ajoutant par exemple à notre datamodel les champs de données de ces portails de fournisseurs. Si nous y parvenons, les fournisseurs pourront utiliser exclusivement la datapool de GS1 pour la grande majorité de leurs données produit. Cela réduit également le risque d'erreurs et se révèle bien sûr beaucoup plus efficace pour toutes les parties. »
Tests d'exhaustivité
Un autre point d'action porte sur l'exhaustivité des données produit. Il est par ailleurs fréquent que les fournisseurs oublient de remplir certains champs de données. « Nous allons intégrer davantage de validations. Supposons qu'un fournisseur indique, lors de l'encodage d'un produit, qu'il s'agit de peinture. Il est obligé d'encoder également la couleur de la peinture et le temps de séchage. S’il ne le fait pas, il reçoit une notification et ne peut publier le produit. De tels contrôles automatiques font déjà partie de la datapool, mais nous allons les étendre davantage. »
Les premiers effets seront visibles pour les fournisseurs au début de 2021. « Nous n'attendrons pas d'avoir intégré des validations supplémentaires pour l'ensemble du datamodel. Nous abordons cette question par phase, afin que les participants bénéficient des améliorations le plus rapidement possible », explique Marco Van der Lee. « Nous lançons par la même occasion un projet pilote de rapports de taux de remplissage. Nous allons informer rigoureusement les fournisseurs du nombre de champs de données qu'ils ont remplis. La barre est placée très haut. Le secteur exige un taux de remplissage de 100 % pour tous les champs de données obligatoires. En outre, les détaillants escomptent des fournisseurs qu'ils remplissent les champs optionnels qui s'appliquent à leurs produits. Plus nous pouvons inclure de données dans les filtres de recherche, plus les produits sont visibles, et plus nous générons de revenus ensemble. »
Système de réclamation en matière de qualité des données
Le plus grand défi est le point d'action que Marco Van der Lee n'a pas encore mentionné : une plus grande sensibilisation du secteur. « Bon nombre d’erreurs de données résultent d'une mauvaise maintenance. Après avoir encodé un produit, bon nombre de fournisseurs ne prêtent que peu voire ou pas d'attention aux données y afférentes. Ils recourent à un système de réclamation : ce n'est que lorsque le client commence à se plaindre de la qualité des données qu'ils agissent. »
La gestion et le partage des données produit ne sont plus des tâches que les fournisseurs peuvent effectuer « simplement » sur le côté. Une bonne gestion des données nécessite vraiment une plus grande attention, indique Marco Van der Lee. « Par le passé, chaque vente commençait par un produit physique. Aujourd'hui, c'est l'inverse : tout commence par de bonnes données de produit. À l'avenir, les données produit deviendront une condition sine qua non pour pouvoir vendre un produit. Les fournisseurs qui veulent s’y conformer peuvent d’ores et déjà s’y atteler en désignant un responsable des données produit. »